Inspiré par les spécificités de l’organisation sociale des vallées pyrénéennes d’autrefois, notamment grâce aux écrits d’Isaure Gratacos*, je me suis évertué, durant deux mois de résidence sur le territoire de la haute Bigorre, à imaginer une civilisation des vallées, où femmes et hommes seraient égaux en droits depuis que le soleil est sorti de sa grotte.

Conscient que ces singularités, telles que le droit d’ainesse absolu, font partie d’un passé définitivement révolu, j’ai opté pour la fiction-documentaire et la co-création.
Ainsi, c’est dans la rencontre et le dialogue avec des habitant.e.s du territoire que les idées ont émergé pour être ensuite réalisées en images au gré des volontés de chacun.e.s .
Valléennes forme un ensemble sensible qui tend à raviver ce monde de cheffes de familles, de mères, de filles, de paysannes, sur un territoire où l’individu se confond avec le paysage, où les rites anciens vibrent toujours aux côtés de nouvelles expressions de spiritualité et où l’on ne sait jamais vraiment si cet être croisé.e dans la forêt est une femme ou une Hada*.

Bien qu’adossé aux territoires et à ses particularités, ce travail s’est affranchi de la réalité historique et culturelle pour proposer un imaginaire utopique sur la place des femmes dans nos sociétés.


Projet réalisé dans le cadre d'une résidence de territoire portée par Traverse et soutenue par La DRAC Occitanie, la mairie de Bagnères-de-Bigorre, et la Communauté de Commune de la Haute Bigorre.

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